
Les concepts naturopathiques
La notion de terrain
ce terme englobe tout ce qui prédispose un individu à développer certaines maladies, ainsi que la manière d’y faire face en fonction de ses prédispositions d’origine génétique, de son mode d’adaptation à la vie, et de ses modes de réaction psychiques et physiques.
Cette vision de l’être humain prend en compte ses dimensions physiques, physiologiques et psychologiques, elle est holistique.
Elle incite à ne pas considérer seulement les causes d’une maladie mais aussi les circonstances qui la favorisent ou l’entretiennent.
Qu’est-ce que la force vitale ?
Elle est invisible, et nous n’en avons pas toujours conscience. Mais elle représente l’ensemble des forces de vie qui permet à nos cellules de fonctionner et à nos organes internes d’être actifs.
Selon les cultures et les traditions cette force vitale change de nom :
- dans la Grèce antique il s’agissait du Pneuma ;
- les hébreux la qualifiait de Rouah ;
- pour les chinois, il s’agit du Qi ;
- les hindous l’appellent le Prana.
- Les tibétains la nomment Gall’ma,
- et Ki pour les japonais.
Il s’agit de l’Énergie nerveuse, de l’Énergie glandulaire, de l’Énergie psycho-émotionnelle, et de la qualité des humeurs (les liquides du corps).
La force vitale d’un individu diffère selon:
-
sa constitution = son capital vital inné
-
son tempérament = capital vital évoluant par rapport à la vie
- sa diathèse = son capital vital actuel
En effet, c’est grâce à la force vitale que notre organisme va se nettoyer et se débarrasser de ses surcharges émonctorielles.
Si nos émonctoires restent encrassés, vont se créer des désordres métaboliques, organiques… allant jusqu’au lésionnel. La force vitale est interdépendante de notre terrain. Et de notre terrain va dépendre notre santé. L’agression extérieure, comme le germe par exemple, n’aura pas la même action sur une personne qui a une force vitale très basse, car le terrain sera alors propice au développement de cette bactérie.
Il sera primordial en tant que Naturopathe de faire le bilan de la force vitale de la personne qui consulte avant d’entreprendre quoi que soit.
C’est le bilan de terrain.
La notion d’émonctoires et de toxines
1- Les toxines ou toxiques
Les toxines (endogènes) sont les déchets issus du métabolisme, autrement dit des déchets que le corps normalement constitué produit en lui-même ; les toxiques sont les déchets qui nous parviennent de l’extérieur (alimentation, respiration, absorption transcutanée…) dont le corps n’a aucune utilité pour son métabolisme.
On parlera essentiellement de toxines ici, qui sont de 2 familles :
- les cristaux, qui sont issus de la dégradation des protéines et de certains sucres à chaines courtes,
- Les mucoses (autrefois appelées les « colles ») qui sont issues de la dégradation des lipides (graisses) et des sucres complexes à chaines longues.
Ces 2 familles de déchets, ont pour chacune un type d’ « émonctoire » particulier, qui traitera le type de toxine qui lui est « affecté » afin de pouvoir l’éliminer du corps.
2- les émonctoires :
Un émonctoire est un système organique (organe ou ensemble d’organes) permettant l’élimination de déchets métaboliques de l’organisme, vers l’extérieur de ce dernier. (= poubelle jaune / poubelle verte)
Nous possédons 2 familles d’émonctoires :
Les émonctoires à mucose (poubelle jaune) :
- Foie / intestins / Vésicule biliaire (selles) : le plus important des émonctoires à mucoses
- Glandes sébacées de la peau (sébum)
- poumon (gaz carbonique)
- vagin / prostate (sécrétions)
Les émonctoires à cristaux (poubelle verte) :
- Reins/ vessie (urines) : le plus important des émonctoires à cristaux
- Glandes sudoripares de la peau (transpiration)
-
utérus (menstruations)
3- La saturation d’un émonctoire
prenons l’exemple suivant : si en amont on fournit trop de lipides et de sucres complexes, le métabolisme va alors fournir plus de déchets métaboliques d’un certain type, c’est-à-dire plus de mucoses.
Celles-ci vont alors se diriger vers l’un de ces émonctoires (poubelle jaune), à savoir qu’il peut être différent selon les individus et selon la vitalité de leurs systèmes organiques. C’est le système le plus fort qui prendra en charge ces déchets.
Mais, si les déchets sont trop importants en terme de quantité, la « poubelle » va se remplir plus vite qu’elle ne pourra se vider vers l’extérieur, donc on lui demandera un gros travail de gestion de ses déchets.
Si on ne permet pas à l’organe de se reposer de temps à autre, l’énergie vitale de cet organe va diminuer et il fonctionnera moins vite et moins bien. Il deviendra l’organe le plus faible du système le plus fort.
Si en amont rien n’est fait pour réduire ce qui entre, les déchets métaboliques ne réduiront pas. Résultat, l’organe fatigué (le plus faible du système le plus fort)
va avoir de plus en plus de mal dans sa gestion des déchets, et ils iront s’accumuler en amont de cet organe, en envahissant les milieux extra-cellulaires, puis
intracellulaires….etc..
4- les différentes phases de saturation
- La maladie aiguë = correspond à une crise curative d’élimination des toxines concernées : il s’agit d’une fois, de temps à autre. C’est le signe de bonne force vitale !
- La maladie chronique = affaiblissement de l’émonctoire qui à force de surcharges est dit « encrassé » et a des difficultés à se « nettoyer » des toxines, c’est la source de problèmes répétés et fréquents.
- Dernière phase = lésionnelle. Si rien n’est fait pour soulager l’organe, il va se « blesser » à force de lutter et avoir des lésions difficilement réparables. C’est le cas des maladies dégénératives.
5- la dérivation émonctorielle, ou comment
soulager cet organe faible
Permet de laisser au repos un émonctoire saturé, en dirigeant les toxines vers un émonctoire de même catégorie (mucose ou cristaux) dit de même fonction toxinique. Le choix de cet organe se fait lors du bilan de terrain afin de porter son choix sur un organe de bonne vitalité et donc de bonne capacité d’élimination.
On pourra aussi au préalable remonter la force vitale de la personne, afin de remonter la vitalité des organes vers lesquels on va dériver les toxines.
Il est aussi indispensable de déterminer quel type de toxine est concerné, pour relier les émonctoires possibles à cette dérivation.
Si la personne a une bonne vitalité, il est possible que cette dérivation émonctorielle se fasse de façon naturelle. Ce qui se passe bien souvent avec l’acné.
Le but de dériver les toxines vers une autre sortie est de laisser l’organe fatigué se reposer, et éviter de le rendre malade définitivement = lésionnel.
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Brethon Cécile (lundi, 16 janvier 2023 03:34)
Bonjour suite à une opération de la prostate. Douleurs post opératoires importantes liées à la sonde urinaire. J'avais penser faire une dérivation avec le froid au niveau des pieds et chaud sur le ventre. Qu'en pensez-vous ? Ou est-ce l'inverse? Je vous remercie de votre réponse. Région sud ouest Pau.
betty (mercredi, 01 février 2023 11:50)
Bonjour Cécile, pour les questions, l'idéal est de les envoyer de la page contact du site.
Selon l'opération, car cela peut être contre-indiqué, mais j'aurais plus tendance à faire des bains dérivatifs. Sinon bouillotte chaude sur la zone du foie.